Le psoas, souvent mal compris, est régulièrement pointé du doigt pour ses effets négatifs sur les schémas de mouvement. Ce muscle, crucial pour la stabilité et le mouvement du tronc, est particulièrement vulnérable dans notre société moderne où nous passons une grande partie de notre temps assis. Cette position prolongée entraîne une flexion constante des hanches, créant des déséquilibres qui peuvent perturber notre santé globale.
Chez Santiness, nous comprenons l’importance de suivre un modèle structuré d’exercices correctifs (CEx) pour identifier et traiter les dysfonctionnements liés au psoas. Il est essentiel de comprendre comment ce muscle influence l’ensemble de la chaîne cinétique et d’élaborer des stratégies efficaces pour rétablir un équilibre corporel optimal.
L’impact d’un psoas hypertonique
Un psoas tendu ne se limite pas seulement à réduire l’amplitude de mouvement. Il peut également être responsable de douleurs lombaires, de problèmes au niveau des genoux, de la hanche, et même de l’articulation sacro-iliaque (ASI). Un psoas en dysfonctionnement peut inhiber le grand fessier, perturbant ainsi les sous-systèmes obliques postérieurs et latéraux. Cela conduit à une dominance synergique, une altération du couplage de force, et une dyskinésie articulaire.
Il est crucial de noter que le psoas n’agit pas seul. Les autres fléchisseurs de la hanche, tels que l’iliaque, le droit fémoral et le tenseur du fascia lata (TFL), sont souvent affectés de manière similaire. Cette tension généralisée a un impact direct sur les performances sportives, notamment en limitant la puissance et la coordination lors de mouvements explosifs tels que les sauts ou les sprints.
Évaluations et stratégies correctives
Pour corriger ces déséquilibres, il est essentiel d’identifier la tension du psoas à travers des évaluations statiques, transitionnelles, dynamiques et spécifiques. Par exemple, le test de Thomas permet de cibler directement le psoas, réduisant ainsi les interférences des autres muscles lors de l’évaluation.
Une fois le dysfonctionnement identifié, le modèle CEx propose une approche en plusieurs étapes, à commencer par l’inhibition des muscles hyperactifs grâce à des techniques de pression ischémique, comme l’auto-libération myofasciale. Cependant, le psoas étant difficile à atteindre, ces techniques sont fréquemment limitées aux autres fléchisseurs de la hanche. Cela permet de préparer les muscles environnants à un étirement plus efficace du psoas.
Activation et intégration
Après avoir relâché les muscles entourant le psoas, il est crucial de l’étirer correctement pour améliorer l’amplitude de mouvement. L’étirement statique est une méthode efficace qui peut être réalisée en autonomie par le client, aidant à désensibiliser l’hyperactivité neuronale du muscle.
La phase suivante consiste à activer le grand fessier, souvent inhibé par un psoas hyperactif. Des exercices comme le pont au sol ou sur ballon de stabilité sont particulièrement efficaces pour renforcer ce muscle. Enfin, il est essentiel d’intégrer ces améliorations dans des mouvements fonctionnels complets, tels que le squat avec rameur à câble, permettant de renforcer la coordination intermusculaire et de restaurer des schémas de mouvement sains.
Chez Santiness, nous croyons fermement que le rétablissement de l’équilibre musculaire et articulaire passe par une approche globale et personnalisée. En suivant le modèle CEx, nous aidons nos clients à retrouver des mouvements fluides, une meilleure posture, et des performances physiques optimales.